Un acteur de la réinsertion interdit d’entrer en prison : Qu’est-ce qui pourrait causer cet obstacle ?

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Dans le contexte actuel où les problèmes liés à la sortie de prison et à la réinsertion sociale des anciens détenus sont de plus en plus préoccupants, il est surprenant de constater que certains acteurs de la réinsertion se voient interdits d’accéder aux centres de détention pour mener leurs actions. Dans cet article, nous allons explorer quelques-unes des raisons pour lesquelles cela se produit et analyser certaines situations où l’intervention de ces acteurs est limitée.

Le manque de partenariats adéquats entre les acteurs de la réinsertion et les centres de détention

Les institutions pénitentiaires, malgré otre compréhension politique de la nécessité d’aider les anciens détenus à trouver un meilleur chemin dans la vie après leur sortie de prison, ne collaborent pas toujours avec des organisations de réinsertion. Bien souvent, les partenariats entre les différents acteurs peinent à être formalisés et officialisés, rendant ainsi difficile l’entrée en prison et donc l’accompagnement nécessaire pour une réinsertion réussie.

Une défiance larvée entre deux mondes opposés

Il faut dire qu’une certaine défiance existe entre le monde carcéral et celui de la réinsertion. D’un côté, les centres de détention ont pour mission première d’assurer la sécurité de la société en enfermant les personnes condamnées par la justice. De l’autre, les acteurs de la réinsertion cherchent à démontrer que le milieu carcéral n’est pas toujours propice à l’amendement et au changement.

Les nombreux scandales liés aux conditions de détention dans certaines prisons ont amplifié cette défiance mutuelle. Les institutions pénitentiaires craignent des critiques supplémentaires, tandis que les organisations de réinsertion estiment être trop souvent mises à l’écart du processus d’aide à la réinsertion.

Les contraintes budgétaires : un frein considérable

Les questions budgétaires jouent un rôle important pour expliquer cette situation surprenante, malheureusement. Le budget attribué pour permettre les actions en faveur de la réinsertion professionnelle des prisonniers est soumis à des contraintes importantes. Outre les frais de fonctionnement des centres de détention, qui sont déjà élevés, il est aussi nécessaire de financer :

  • Le personnel (agents pénitentiaires, psychologues, formateurs)
  • Les formations professionnelles proposées aux détenus
  • Les infrastructures adéquates (ateliers, salles de cours)
  • Le suivi post-pénitencier (aide psychologique, recherche d’emploi, hébergement)

Ainsi, dans ce contexte économique difficile, les finances publiques affectées aux actions d’aides à la réinsertion sont trop souvent restreintes. Les centres de détention peuvent alors décider d’interdire aux acteurs associatifs ou institutionnels l’accès à leurs établissements, considérant que les partenariats pourraient engendrer des coûts supplémentaires.

Les réponses politiques posent argument

Bien que le gouvernement encourage et souhaite des actions de réinsertion, il peut parfois transmettre des messages contradictoires en matière de politique pénitentiaire. En effet, une approche sécuritaire privilégiant la construction de nouvelles prisons et le contrôle strict sur les détenus peut envoyer un signal erroné aux institutions pénitentiaires quant à l’importance accordée à la réinsertion professionnelle des anciens prisonniers.

La complexité de l’intervention en milieu carcéral

Pour permettre au travail de réinsertion d’être mené dans les meilleures conditions possibles, il est nécessaire de bien comprendre les réalités et les défis auxquels font face les personnes travaillant dans les centres de détention et celles qui mènent des actions de préparation à la sortie.