La réinsertion sociale et professionnelle est un enjeu majeur pour les personnes ayant vécu des périodes d’exclusion, que ce soit en raison de problèmes de santé, d’addictions, de démêlés judiciaires ou encore d’une situation de précarité. Faisant partie intégrante de notre quotidien, les réseaux sociaux peuvent s’avérer être un véritable outil de soutien et d’accompagnement pour ces personnes en quête d’un nouveau départ.
L’influence des réseaux sociaux sur l’appartenance sociale
Les réseaux sociaux jouent aujourd’hui un rôle central dans la construction de nos relations sociales, tant personnelles que professionnelles. Ils ont modifié notre façon d’interagir avec les autres et nous permettent de tisser des liens avec un grand nombre d’individus, parfois même sans limite géographique. Pour les personnes confrontées à la réinsertion, cet outil peut ainsi offrir des opportunités pour renouer avec leur entourage, mais aussi pour construire de nouvelles relations basées sur leurs centres d’intérêt et leurs projets futurs.
Le sentiment d’appartenance et d’intégration
Au-delà de la simple interaction, les réseaux sociaux offrent également un cadre propice à la création d’un sentiment d’appartenance au sein de groupes d’utilisateurs partageant des problématiques similaires. Les personnes en situation de réinsertion peuvent ainsi trouver un soutien et des conseils auprès d’autres individus ayant vécu des expériences similaires, favorisant leur intégration et leur prise de confiance en elles.
L’apport des réseaux sociaux dans le cadre professionnel
Pour une personne en réinsertion, retrouver un emploi est souvent l’une des clés pour regagner en autonomie et poursuivre son parcours de stabilité. À cet égard, les réseaux sociaux dédiés au monde professionnel offrent un véritable vivier d’opportunités et d’appuis pour faciliter cette démarche.
Une vitrine de compétences et réalisations
Les plates-formes telles que LinkedIn ou Viadeo permettent à leurs utilisateurs de mettre en avant leurs compétences, leurs réalisations et leur parcours professionnel, constituant une sorte de CV en ligne. En soignant leur profil, les personnes en réinsertion ont ainsi l’occasion de montrer à leurs contacts et aux recruteurs leur motivation et leur potentiel, malgré les aléas de leur parcours antérieur.
Des opportunités d’emploi et de formation
Ces réseaux sociaux professionnels sont également de précieux alliés pour faire connaître les offres d’emploi disponibles sur le marché, voire proposer des formations adaptées aux besoins des entreprises. Ils offrent alors à chacun la possibilité de se tenir au courant des actualités de leur secteur d’activité et d’accéder à des offres ciblées selon leurs compétences et leurs aspirations professionnelles.
Un réseau de contacts et d’échanges
Enfin, le véritable atout des réseaux sociaux professionnels réside dans leur pouvoir relationnel : ils permettent à leurs utilisateurs de se constituer un réseau de contacts, en lien avec leur domaine de compétence ou leur secteur géographique. Ainsi, les personnes en réinsertion peuvent nouer des relations avec des acteurs clés de leur milieu professionnel, échanger sur leurs problématiques et multiplier les opportunités d’être recommandées pour un poste ou un projet.
Les limites et précautions d’usage des réseaux sociaux pour la réinsertion
Même si les réseaux sociaux offrent de nombreux avantages pour accompagner les personnes en réinsertion, il convient également d’en aborder les limites et les précautions d’usage.
La protection de la vie privée
Tout d’abord, il est essentiel de bien distinguer les différentes plates-formes et d’adapter son usage selon la finalité recherchée. Les réseaux sociaux généralistes, tels que Facebook ou Twitter, sont réputés pour la facilité avec laquelle il est possible de partager une information ou un contenu ; dès lors, la protection de sa vie privée et la maîtrise de l’image que l’on renvoie peut s’avérer plus délicate. Il est donc important de sensibiliser les personnes en réinsertion aux paramètres de confidentialité et de contrôle des données personnelles qu’ils divulguent.
Le risque de discrimination
De plus, malgré l’essor des réseaux sociaux professionnels, certaines entreprises ou personnes peuvent nourrir des préjugés à l’encontre d’un parcours atypique ou de périodes d’exclusion. Les utilisateurs en situation de réinsertion doivent donc être vigilants quant aux informations qu’ils partagent sur leur profil et les groupes dont ils sont membres, afin de ne pas nuire à leur image professionnelle.
L’importance du suivi et de l’accompagnement
Enfin, il ne faut pas perdre de vue que les réseaux sociaux ne sauraient se substituer à un accompagnement de terrain et à un suivi personnalisé par des acteurs spécialisés (associations, travailleurs sociaux, etc.). Ces derniers ont pour mission de guider les personnes en réinsertion dans leurs démarches et leurs choix, et de veiller au bon équilibre entre utilisation des outils numériques et rencontres « réelles » auprès des divers interlocuteurs utiles à leur parcours.
Un levier supplémentaire pour favoriser la réinsertion
En définitive, les réseaux sociaux recèlent un immense potentiel pour accompagner et soutenir les personnes en réinsertion, tant sur le plan social que professionnel. L’intelligence réside alors dans la façon dont ces outils sont appropriés et exploités aussi bien dans le processus de réinsertion ainsi que dans la mise en relation avec les organismes et acteurs permettant d’accélérer le processus. Il est crucial de prendre conscience de cet attrait majeur pour catalyser les efforts d’une réinsertion durable, et de redoubler la collaboration entre les différents partenaires du fond pour aider ces personnes à retrouver leur place dans la société.
